L’agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie (ASSNC) a lancé depuis le 23 juin la 3ᵉ édition du baromètre santé jeune (l’édition 2024 n’ayant pas pu se tenir). Réalisée tous les 5 ans, cette enquête vise à mieux comprendre les comportements en santé les attitudes et les perceptions des jeunes en lien avec leur santé et leurs prises de risques ainsi que les habitudes de vie des collégiens et lycéens de Nouvelle-Calédonie.
Ces enquêtes, très répandues dans le monde, sont des outils majeurs de mesure quantitative qui permettent des comparaisons entre pays. L’organisation mondiale de la santé (OMS) essaie de promouvoir le développement de ces études dans de nombreux pays, et notamment dans la région océanienne.
C’est le cas des études telles que : GSHS (Global School-based student Health Survey) 5ème - Terminale (128 pays, + de 450 000 élèves ont réalisé le questionnaire) ou HBSC (Health Behaviour in School-aged Children) 11 et 15 ans (48 pays, début dans les années 1980).
Sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, plus de 200 classes tirées au sort participeront à un auto-questionnaire anonyme sur tablette, abordant des thématiques variées : santé mentale, addictions, hygiène, sexualité, activité physique, alimentation, usage des réseaux sociaux, etc. Nouveauté cette année : une mesure du poids et de la taille des élèves sera également réalisée afin de calculer l’indice de masse corporelle des jeunes et d’estimer la répartition du surpoids et de l’obésité au sein de la population adolescente.
Les résultats de l’édition précédente, en 2019, avaient mis en lumière plusieurs points préoccupants :
- Santé mentale : 1 jeune sur 6 déclarait avoir sérieusement envisagé de se suicider au cours des 12 derniers mois avec une prévalence plus élevée chez les filles (22%) que chez les garçons (9%) ;
- Addictions : 29% des jeunes de 10-18 ans avaient consommé du tabac au cours des 30 derniers jours et environ un tiers avait déjà expérimenté le cannabis ;
- Alimentation : Près d’un jeune sur 3 déclarait consommer des boissons sucrées tous les jours ;
- Activité physique : Seuls 2 jeunes sur 10 atteignaient les recommandations d’activité physique quotidienne.
Ces chiffres soulignent l’importance de disposer de données actualisées pour suivre les évolutions et ajuster les actions de prévention.
Les résultats de l’édition 2025, attendus en fin d’année, permettront ainsi d’adapter les politiques de prévention et d’accompagnement aux besoins réels des jeunes. Un outil indispensable pour mieux orienter les actions de santé publique.
Pour en savoir plus :
- Baromètre santé jeune 2019
- Baromètre santé jeune 2014
Baromètre santé jeune 2025 : une enquête clé pour la jeunesse calédonienne
Thématique(s) :
Institutionnel