Une personne séropositive est séropositive à vie. Il n’existe pas de vaccin contre le VIH. Il existe des traitements contre la maladie et d’autres pour éviter la transmission aux autres ou l’acquisition du VIH par des personnes séronégatives.

Traitement : la thérapie antirétrovirale

Les différents traitements ont pour rôle de bloquer l’évolution du virus dans l’organisme et de maintenir l’équilibre entre la présence du virus dans le corps et le système de défense de l’organisme.
Ces traitements ne sont pas anodins ; ils peuvent provoquer des effets secondaires lourds tels que nausées, diarrhées, grande fatigue… Le commencement d’un traitement est lié à l’état du système immunitaire infecté et est donc adapté à chaque personne. Les traitements doivent être réajustés régulièrement par un médecin en fonction de l’évolution de l’état du patient

Traitement : un rôle dans la prévention

Le traitement antirétroviral peut empêcher :

1. La transmission du VIH par les personnes séropositives

Le rôle du traitement antirétroviral (ARV) dans la prévention de la transmission du VIH est double.

  • réduire le risque de transmission sexuelle du VIH (TasP : Tretment as Prevention)

Une personne séropositive sous traitement antirétroviral efficace et bien suivi, avec une charge virale indétectable, ne transmet pas le VIH. On appelle charge virale, le nombre de particules virales contenues dans le sang ou dans un liquide contaminant, comme le sperme ou le lait maternel. Plus la charge virale est élevée, plus le nombre de virus est grand, plus le risque de transmission du VIH est important. Il a été montré que chaque fois que la charge virale est multipliée par dix, le risque de transmission du VIH est multiplié par deux ou trois (M. S. Cohen, 2011).

  • réduire le risque de transmission de la mère à l’enfant (PTME)

Une femme vivant avec le VIH peut transmettre le virus à son enfant :

  • pendant la grossesse,
  • au cours de l’accouchement,
  • lors de l’allaitement.

Sans traitement le taux de transmission de la mère à l’enfant est de 20 à 25 %. Depuis 1994 les antirétroviraux sont employés avec succès pour diminuer ce risque.

L’utilisation d’une association d’antirétroviraux chez la mère et l’administration au nouveau-né d’un antirétroviral pendant 4 semaines réduit le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant à 1 % dans les pays industrialisés.

L’allaitement maternel est parfois incontournable dans les pays à ressources limitées. La poursuite du traitement antirétroviral chez l’enfant pendant toute la durée de l’allaitement permet alors de réduire le risque de transmission postnatale du VIH.

2. L’acquisition du VIH par les personnes séronégatives

La prise d’antirétroviraux par les personnes séronégatives selon des schémas codifiés. L’objectif est de :

  • réduire le risque d’acquisition du VIH après une exposition accidentelle (TPE : Traitement Post exposition)

Le traitement post-exposition au VIH est un traitement qui, pris dans les heures qui suivent une prise de risque, réduit de façon importante le risque de contamination par le virus.

Il s’adresse aux personnes qui viennent de prendre un risque de contamination par le VIH :

  • rupture ou oubli du préservatif avec un(e) partenaire dont on ne connaît pas le statut sérologique,
  • partage de seringue lors d’une consommation de drogue,
  • exposition au sang ou à un liquide biologique, le plus souvent dans un cadre professionnel.

"Le TPE doit être débuté le plus rapidement possible, au mieux dans les 4 heures qui suivent l’exposition, au plus tard dans les 48 heures."

  • réduire le risque d’acquisition du VIH lors d’expositions régulières (PrEP : Prophylaxie Pré-exposition).

La PrEP repose sur l’utilisation d’un traitement antirétroviral (Emtricitabine, Truvada®) chez des personnes séronégatives exposées à un risque VIH, afin de bloquer la transmission du virus. Elle s’adresse à des personnes de plus de 18 ans à haut risque d’acquisition du VIH, principalement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transgenres.

La PrEP (en continu ou à la demande) est prescrite par un médecin spécialiste du VIH.

La PrEP demande un suivi médical régulier et son efficacité est étroitement liée à l’observance.

Pour trouver de l’information et bénéficier d’un traitement en Nouvelle Calédonie :

solidarite

Association Solidarité Sida NC :
Résidence Espace Moselle, 48 Avenue Foch - 1er étage
Tel : 24 15 17
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Espas CMP :
1 bis, rue Gallieni – Nouméa
Tel : 20 47 40

CHT Gaston Bourret – Médipole :
Service Médecine interne
Tel : 20 81 04
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