Au début du siècle, l’unique solution était l’ablation du sein atteint du cancer. La radiothérapie complétait ensuite cette chirurgie pour augmenter les chances de guérison. On n’avait toujours pas trouvé une technique générale qui aurait permis de protéger le sein ainsi que le reste du corps.

Il existe aujourd'hui de nombreux traitements pour lutter contre le cancer du sein, seul ou en association : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie. Les effets secondaires des nouveaux traitements sont également atténués.

Le réseau d’oncologie : en Nouvelle-Calédonie, il existe un réseau d’oncologie nommé Onco NC. Ce réseau organise des Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) où sont présentés les dossiers de patients atteint de maladie cancéreuse. Un avis thérapeutique est donné de façon collégiale. Les dossiers des malades atteints d’un cancer du sein sont présentés dans le cadre des RCP Gynécologie.

La chirurgie

La chirurgie reste le traitement le plus courant mais aujourd'hui, elle est plus efficace et moins mutilante.

En général, pour les tumeurs de moins de 3 cm, c’est une tumorectomie qui est pratiquée : seule la tumeur est excisée, le reste du sein est conservé. Cette chirurgie bien localisée est souvent associée à une radiothérapie et parfois à une chimiothérapie préventive.

Lorsque la tumeur est plus volumineuse, c’est une mastectomie qui est pratiquée : la totalité de la glande mammaire est coupée mais les muscles pectoraux sont conservés, ce qui permettra une reconstruction mammaire ultérieure.

En cas de cancer du sein, l'ablation de ganglions de l'aisselle du côté de la tumeur et leur analyse sont systématiques car la présence de cellules tumorales dans ces ganglions modifie de façon importante le traitement ultérieur.

La chimiothérapie

Des médicaments spécifiques, résultats d’une recherche pharmacologique moderne, sont diffusés dans l'organisme pour détruire les cellules cancéreuses.

La radiothérapie

Elle consiste à diriger des rayonnements ionisants sur la zone à traiter en préservant les mieux possible les tissus sains et les organes avoisinants. Le traitement dure en moyenne 5-6 semaines, généralement sans hospitalisation. Depuis 2016, il est possible de bénéficier de la radiothérapie au Centre de Radiothérapie de Nouvelle-Calédonie situé à Dumbéa.

L'hormonothérapie

Ce traitement empêche l’action des hormones nécessaire au développement de la tumeur.

Exemple : le Tamoxifène® inhibe la multiplication des cellules cancéreuses hormonodépendantes en bloquant l'action de l'œstradiol qui la stimule. D’autres molécules hormonales sont en cours d’étude et offrent de grands espoirs.

Les thérapies ciblées

Elles consistent en la prise d’un médicament qui bloquent les mécanismes spécifiques des cellules cancéreuses. Cette approche est efficace, mais son utilisation doit faire l’objet d’une évaluation propre à chaque patiente afin de déterminer quel médicament pourrait être utilisé.

Tous ces traitements inquiètent beaucoup les patientes mais il faut se rappeler que le dépistage précoce permet la détection du cancer alors que la tumeur ne fait pas plus de 1 cm, ce qui augmente les chances de guérison et diminue l’agressivité des traitements à appliquer.