à mettre en accordéon

Infections gynécologiques et déséquilibre de la flore génitale, quel impact sur le dépistage ?

En cas d’infection génitale (ex : IST) ou de déséquilibre de la flore vaginale (ex : mycose, présence de Gardnerella vaginalis), un état inflammatoire local peut altérer la qualité du prélèvement et en compliquer l’interprétation. Cela peut conduire à des résultats non exploitables et nécessiter un nouveau prélèvement.

Afin d’éviter cette situation, il est recommandé de différer le dépistage jusqu’à la résolution des symptômes et la fin du traitement.

Peut-on faire un dépistage pendant les règles ?

En période de règles, il est préférable de différer l’examen car ce dernier peut être ininterprétable.

Peut-on faire un dépistage pendant la grossesse ?

Il est préférable de réaliser l’examen de dépistage avant la grossesse bien qu’il soit possible de le réaliser jusqu’à 15 SA.

La grossesse est parfois l’occasion pour les femmes d’avoir un meilleur suivi gynécologique. 

Si la patiente réside dans une zone où il y a peu de professionnel de santé et qu’elle rencontre des difficultés en dehors de la grossesse pour consulter, il est préférable de réaliser l’examen de dépistage en début de grossesse.

Vaccination anti-HPV et dépistage

Lors des essais cliniques ayant abouti à l’autorisation de mise sur le marché (AMM) des vaccins anti-HPV, l’efficacité a été évaluée proche de 100% pour prévenir des lésions précancéreuses du col de l’utérus et jusqu’à 90% pour prévenir les infections à l’origine des cancers. 

Le GARDASIL9® protège contre 9 types de papillomavirus (HPV), parmi l’ensemble des papillomavirus responsables des affections et cancers HPV-induits. Au cours de la vie, on peut être exposé à d’autres types de HPV que les 9 contre lesquels luttent le vaccin. Il est donc important de réaliser le dépistage en plus de la vaccination anti-HPV.

Après une hystérectomie, quel type de dépistage ?

Selon le type d’hystérectomie (totale ou partielle), il est nécessaire de poursuivre une surveillance par le biais d’un dépistage dit « individuel ». Ce dépistage ne se fait pas à partir de l’invitation de l’ASSNC mais d’une ordonnance réalisée par un médecin. La prise en charge de ce dépistage individuel est différente de celle du dépistage organisé proposé par l’ASSNC. 

  • Dépistage organisé : financé par le FACSP (gratuit pour la patiente, qui n’avance pas les frais, qu’importe la couverture sociale)
  • Dépistage individuel : nécessite l’avance de frais pour la patiente ayant une couverture sociale et un paiement intégral pour la patiente qui n’en possède pas

 

Faut-il continuer le dépistage après la ménopause ?

Entre 2018 et 2020, l’âge médian du diagnostic de cancer du col de l’utérus en Nouvelle-Calédonie était de 54 ans. Il est important de poursuivre le dépistage après 50 ans. Le dépistage organisé se fait jusqu’à 65 ans. Cependant, il est possible de poursuivre au-delà selon l’histoire de la patiente avec un dépistage individuel.

Le dépistage est-il utile en l'absence de vie sexuelle ?

Un rapport sexuel peut inclure ou non une pénétration.

Les HPV sont très contagieux et peuvent se transmettre même sans pénétration, par simple contact intime.

  • Rapports sexuels sans pénétration : après interrogatoire du praticien, la conduite à tenir fluctue.   
  • Aucun rapport sexuel (avec ou sans pénétration) : il n’est pas nécessaire d’effectuer un dépistage. Selon l’âge, il est judicieux de s’attarder sur la couverture vaccinale anti-HPV de la patiente. 

Auto-prélèvement : pour qui, pourquoi, comment ?

L’auto-prélèvement n’est pas utilisé dans le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus en Nouvelle-Calédonie.

L’auto-prélèvement recueille des sécrétions vaginales. 

Le prélèvement effectué par un professionnel de santé permet de prélever des cellules au niveau du col de l’utérus.

L'auto-prélèvement permet uniquement de réaliser un test HPV, mais ne permet pas d'analyser les cellules. C’est pourquoi il n’est pas adapté aux femmes de moins de 30 ans, pour qui le dépistage repose sur l'examen des cellules (frottis). À partir de 30 ans, l’auto-prélèvement pourrait être utilisé pour le test HPV. Toutefois, si le test est positif, une analyse des cellules s'avère nécessaire, ce qui requiert un nouveau rendez-vous et un nouveau prélèvement. L'ASSNC a fait le choix de ne pas proposer cette option à ce stade, dans l'attente de la mise en place d'une solution adaptée à cette problématique.

Il est essentiel de se sentir en confiance pour réaliser ce prélèvement. Discuter en amont de l’examen permet souvent à la patiente de se sentir plus à l’aise.