Il est important de distinguer l’addiction et les conduites addictives :

  • L’addiction est habituellement définie comme la dépendance physique et/ou psychologique à une substance ou à un comportement.
    La personne n’est plus en capacité de gérer sa consommation, elle est prisonnière du produit ou d’un comportement qu’elle n’arrive plus à maîtriser.
    Les addictions peuvent ainsi engendrer des dommages d’ordre médicaux, psychologiques, sociaux (violences, conflits inter/intrafamiliaux etc.) et augmentent les risques d’accident et de mortalité.

Il existe plusieurs types d’addictions : les addictions aux produits (tabac, alcool, cannabis etc.) et les addictions sans produit (écrans, jeux d’argent et de hasard, etc.).

Le diagnostic de l’addiction (ou dépendance) repose sur des critères bien définis, fixés par des instances internationales de santé et répertoriées dans un manuel (Diagnostic and statistical manual of mental disorders – DSM).

A noter qu’il existe 2 formes de dépendances :

- La dépendance physique qui correspond au besoin intense, irrépressible, contraignant la personne à consommer le produit en raison d’une sensation de manque lié à la privation du produit.

- La dépendance psycho-comportementale correspond au besoin de maintenir les sensations de plaisir, de satisfaction, de détente, de bien-être, et de stimulation que la consommation du produit procure à la personne.

  • Les conduites addictives sont susceptibles de mener à une addiction.
    Ce sont des consommations ou des comportements, animés au départ par la recherche du plaisir mais aboutissant rapidement à des problèmes.

Il est important d’être attentif aux conduites addictives afin de limiter les risques de dommages physiques, psychologiques et/ou sociaux ainsi que des dépendances physiques et /ou psychologiques.

A noter que l’adolescence est une période de vulnérabilité aux conduites addictives. Le goût du risque y est plus important. La prise de risque se révèle dans cette période d’âge un des modes d’expression privilégié. En Nouvelle-Calédonie, par exemple, près de 60% des jeunes (10-18 ans) déclarent avoir déjà expérimentés l’alcool et 40% en ont consommé dans les 30 derniers jours. 4% déclarent une consommation régulière d’alcool et 14% déclarent boire cinq verres ou plus par occasion.