Les maladies identifiées comme problème de santé publique au niveau d’un pays, sont surveillées. C’est-à-dire que l’on compte le nombre de personnes atteintes par la maladie pour connaitre l’état de santé de la population.

C’est le cas du RAA et de la cardiopathie rhumatismale chronique en Nouvelle-Calédonie. Depuis les années 1990, les médecins ont l'obligation d'en faire la déclaration à la DASS (Direction des Affaires Sanitaires et Sociales) à chaque fois qu’une nouvelle personne est atteinte par le RAA ou la cardiopathie rhumatismale chronique. Ces déclarations sont enregistrées dans le registre calédonien du RAA à l'Agence Sanitaire et Sociale, sous tutelle de la DASS.

Les informations figurant sur cette déclaration sont notamment : le nom, prénom, date de naissance, commune de résidence, ainsi que les signes (essoufflement, douleurs articulaires, fièvre...) et le résultat de l'échographie cardiaque (du cœur), qui ont permis d'établir le diagnostic de RAA ou de cardiopathie rhumatismale chronique. Ces informations permettent de mieux connaitre la maladie.

Connaitre l’état de santé de la population et mieux connaitre la maladie, permet d’offrir aux personnes touchées, les moyens de se soigner et de se protéger des complications. Par exemple, c’est en prenant la mesure de l’importance de la maladie dans la population calédonienne, que l’on a mis en place la prise en charge du traitement et des examens à 100% en longue maladie, par la Cafat et l’aide médicale. Ainsi la personne n’a pas à avancer les frais du traitement et du suivi, c’est la Cafat ou l’aide médicale qui paie directement le médecin, le pharmacien ou l’infirmier. Cela permet à chacun de se soigner quelles que soient ses ressources financières.