1. Le traitement

Le suivi repose principalement sur la prise du traitement, qui se fait par injections toutes les 4 semaines. Il est donc important de consulter régulièrement le médecin traitant pour renouveler le traitement. Celui-ci ne doit en aucun cas être interrompu sans l'avis du cardiologue et du médecin traitant.

Comment fonctionne l’antibiotique ?

Il agit comme un bouclier contre les infections à streptocoque. Dès que le traitement est interrompu, la protection disparaît.

  • Le cardiologue peut parfois prescrire l’injection toutes les 3 semaines lorsque celle toutes les 4 semaines ne suffit pas.
  • Si les injections ne sont pas adaptées ou si le respect du délai entre chaque injection pose problème, le médecin pourra proposer la prise d’un comprimé d’Oracilline 2 fois par jour à heures fixes, bien que cela soit plus contraignant que l’injection.
  • En cas d’appréhension face à l’injection ou si celle-ci est jugée douloureuse, de nombreux moyens existent pour réduire la douleur. Il est conseillé de se renseigner auprès des soignants.

Quand arrêter le traitement ?

Seul le cardiologue décide d’arrêter le traitement. Même après l'arrêt du traitement, un suivi cardiaque avec une échographie est à faire tous les 5 ans.

2. Le suivi du coeur

Tout au long du traitement, la personne atteinte de la maladie doit passer des examens réguliers pour surveiller l’état de son cœur, au moins une fois par an, voire plus fréquemment si nécessaire, en fonction de la gravité de la CRC, selon l'avis du cardiologue. Le suivi cardiaque est assuré par le cardiologue, qui réalise deux types d’examens :

    • Une échographie pour vérifier l’état de santé des valves
    • Un électrocardiogramme. Comme l’échographie cet examen n’est pas douloureux. Il se pratique en déposant des électrodes sur le torse et des bracelets métalliques aux poignets et chevilles. L’électrocardiogramme permet de vérifier si les battements du coeur son normaux.

3. Le suivi dentaire

La bouche contient beaucoup de vaisseaux sanguins qui peuvent très facilement amener des microbes jusqu’au cœur lorsque l’on a des caries. Pour protéger un cœur déjà fragilisé par le RAA, il est essentiel de maintenir une bonne santé dentaire. Cela passe par une consultation annuelle chez le dentiste et la réalisation des soins qu'il recommande.

4. La prise en charge

Dès que le RAA ou la cardiopathie rhumatismale chronique sont découverts, le médecin traitant fait une demande de prise en charge à 100% en longue maladie à la cafat.  

Tous les examens de suivi (échographie, soins dentaires, injections), les médicaments (produits pour l'injection ou comprimés), et les visites chez le cardiologue, le dentiste et le médecin traitant sont pris en charge à 100%.

Attention, la prise en charge à 100% n’est possible que si les droits sont ouverts. Aussi, il est important de penser à renouveler les droits à l’aide médicale, et à la cafat lors de changement de situation professionnelle.